Sac Vanessa Bruno Soldes Cela

02/12/2014 00:00

Vous avez lu le récit du Matin ?Il est absurde, n’estce pas ? – Pas le moins du monde, monsieur… – Eh quoi ! La «Chambre Jaune» n’a qu’une fenêtre grillée « dont lesbarreaux n’ont pas été descellés, et une porte que l’on défonce… » et l’onn’y trouve pas l’assassin ! – C’est ainsi, monsieur ! C’est ainsi ! … C’est ainsi que la question sepose ! … » Rouletabille ne dit plus rien et partit pour des pensers inconnus… Unquart d’heure ainsi s’écoula. Quant il revint à nous, il dit, s’adressant encore au juge d’instruction : – Comment était, ce soirlà, la coiffure de Mlle Stangerson ? – Je ne saisis pas, fitde Marquet. – Ceci est de la dernière importance, répliqua Rouletabille. Les cheveux en bandeaux, n’estce pas ? Je suis sûr qu’elle portait ce soirlà, lesoir du drame, les cheveux en bandeaux ! – Eh bien, monsieur Rouletabille, vous êtes dans l’erreur, répondit lejuge d’instruction ; Mlle Stangerson était coiffée, ce soirlà, les cheveuxrelevés entièrement en torsade sur la tête… Ce doit être sa coiffure habituelle… Le front entièrement découvert…, je puis vous l’affirmer, carnous avons examiné longuement la blessure.Il n’y avait pas de sang auxcheveux… et l’on n’avait pas touché à la coiffure depuis l’attentat. – Vous êtes sûr ! Vous êtes sûr que Mlle Stangerson, la nuit del’attentat, n’avait pas « la coiffure en bandeaux » ? … – Tout à fait certain, continua le juge en souriant… car, justement,j’entends encore le docteur me dire pendant que j’examinais la blessure :« C’est grand dommage que Mlle Stangerson ait l’habitude de se coifferles cheveux relevés sur le front. Si elle avait porté la coiffure en bandeaux, le coup qu’elle a reçu à la tempe aurait été amorti. Sac Vanessa Bruno
» Maintenant, je vous dirai qu’il est étrange que vous attachiez de l’importance… – Oh ! Si elle n’avait pas les cheveux en bandeaux ! gémit Rouletabille,où allonsnous ? où allonsnous ? Il faudra que je me renseigne. Et il eut un geste désolé. « Et la blessure à la tempe est terrible ? demandatil encore. – Terrible. Sac Vanessa Bruno– Enfin, par quelle arme atelle été faite ? – Ceci, monsieur, est le secret de l’instruction. – Avezvous retrouvé cette arme ? » Le juge d’instruction ne répondit pas. « Et la blessure à la gorge ? » Ici, le juge d’instruction voulut bien nous confier que la blessure à lagorge était telle que l’on pouvait affirmer, de l’avis même des médecins,que, « si l’assassin avait serré cette gorge quelques secondes de plus,Mlle Stangerson mourait étranglée ». sac imitation vanessa bruno « L’affaire, telle que la rapporte Le Matin, reprit Rouletabille, acharné,me paraît de plus en plus inexplicable. Pouvezvous me dire, monsieurle juge, quelles sont les ouvertures du pavillon, portes et fenêtres ? – Il y en a cinq, réponditde Marquet, après avoir toussé deux outrois fois, mais ne résistant plus au désir qu’il avait d’étaler toutl’incroyable mystère de l’affaire qu’il instruisait. Il y en a cinq, dont laporte du vestibule qui est la seule porte d’entrée du pavillon, porte toujours automatiquement fermée, et ne pouvant s’ouvrir, soit de l’intérieur,soit de l’extérieur, que par deux clefs spéciales qui ne quittent jamais lepère Jacques etStangerson. Mlle Stangerson n’en a point besoinpuisque le père Jacques est à demeure dans le pavillon et que, dans lajournée, elle ne quitte point son père. sac imitation vanessa bruno Quand ils se sont précipités tousles quatre dans la «Chambre Jaune» dont ils avaient enfin défoncé laporte, la porte d’entrée du vestibule, elle, était restée fermée comme toujours, et les deux clefs de cette porte étaient l’une dans la poche de M.Stangerson, l’autre dans la poche du père Jacques. Quant aux fenêtres dupavillon, elles sont quatre : l’unique fenêtre de la «Chambre Jaune», lesdeux fenêtres du laboratoire et la fenêtre du vestibule. Sac Vanessa Bruno pas cher
La fenêtre de la«Chambre Jaune» et celles du laboratoire donnent sur la campagne ;seule la fenêtre du vestibule donne dans le parc. – C’est par cette fenêtrelà qu’il s’est sauvé du pavillon ! s’écriaRouletabille. – Comment le savezvous ? fitde Marquet en fixant sur mon amiun étrange regard. – Nous verrons plus tard comment l’assassin s’est enfui de la«Chambre Jaune», répliqua Rouletabille, mais il a dû quitter le pavillonpar la fenêtre du vestibule… – Encore une fois, comment le savezvous ? – Eh ! mon Dieu ! c’est bien simple. Sac Vanessa Bruno pas cherDu moment qu’ ne peuts’enfuir par la porte du pavillon, il faut bien qu’il passe par une fenêtre,et il faut qu’il y ait au moins, pour qu’il passe, une fenêtre qui ne soit pasgrillée. La fenêtre de la «Chambre Jaune» est grillée, parce qu’elle donnesur la campagne ; les deux fenêtres du laboratoire doivent l’être certainement pour la même raison. « Puisque l’assassin s’est enfui », j’imaginequ’il a trouvé une fenêtre sans barreaux, et ce sera celle du vestibule quidonne sur le parc, c’estàdire à l’intérieur de la propriété. Sac Vanessa Bruno Soldes Cela n’est passorcier ! … – Oui, fitde Marquet, mais ce que vous ne pourriez deviner, c’estque cette fenêtre du vestibule, qui est la seule, en effet, à n’avoir point debarreaux, possède de solides volets de fer. Or, ces volets de fer sont restés fermés à l’intérieur par leur loquet de fer, et cependant nous avons lapreuve que l’assassin s’est, en effet, enfui du pavillon par cette même fenêtre ! Des traces de sang sur le mur à l’intérieur et sur les volets et despas sur la terre, des pas entièrement semblables à ceux dont j’ai relevé lamesure dans la «Chambre Jaune», attestent bien que l’assassin s’est enfuipar là ! Mais alors ! Comment atil fait, puisque les volets sont restés fermés à l’intérieur ? Il a passé comme une ombre à travers les volets. Et,enfin, le plus affolant de tout, n’estce point la trace retrouvée del’assassin au moment où il fuit du pavillon, quand il est impossible de sefaire la moindre idée de la façon dont l’assassin est sorti de la «ChambreJaune», ni comment il a traversé forcément le laboratoire pour arriver auvestibule ! Ah ! oui, monsieur Rouletabille, cette affaire est hallucinante… C’est une belle affaire, allez ! Et dont on ne trouvera pas la clefd’ici longtemps, je l’espère bien ! … – Vous espérez quoi, monsieur le juge d’instruction ? … »de Marquet rectifia : – « … Je ne l’espère pas… Je le crois… – On aurait donc refermé la fenêtre, à l’intérieur, après la fuite del’assassin ? demanda Rouletabille… – Évidemment, voilà ce qui me semble, pour le moment, naturelquoique inexplicable… car il faudrait un complice ou des complices… etje ne les vois pas… » Après un silence, il ajouta : « Ah ! Si Mlle Stangerson pouvait aller assez bien aujourd’hui pourqu’on l’interrogeât… » Rouletabille, poursuivant sa pensée, demanda : « Et le grenier ? Il doit y avoir une ouverture au grenier ? – Oui, je ne l’avais pas comptée, en effet ; cela fait six ouvertures ; il y alàhaut une petite fenêtre, plutôt une lucarne, et, comme elle donne surl’extérieur de la propriété,Stangerson l’a fait également garnir de barreaux. À cette lucarne, comme aux fenêtres du rezdechaussée, les barreaux sont restés intacts et les volets, qui s’ouvrent naturellement en dedans, sont restés fermés en dedans. Sac Vanessa Bruno Soldes Du reste, nous n’avons rien découvert qui puisse nous faire soupçonner le passage de l’assassin dans legrenier. – Pour vous, donc, il n’est point douteux, monsieur le juged’instruction, que l’assassin s’est enfui – sans que l’on sache comment –par la fenêtre du vestibule ! – Tout le prouve… Je le crois aussi », obtempéra gravement Rouletabille. Puis un silence, et il reprit : – Si vous n’avez trouvé aucune trace de l’assassin dans le grenier,comme par exemple, ces pas noirâtres que l’on relève sur le parquet de la«Chambre Jaune», vous devez être amené à croire que ce n’est point luiqui a volé le revolver du père Jacques… – Il n’y a de traces, au grenier, que celles du père Jacques », fit le jugeavec un haussement de tête significatif… Et il se décida à compléter sa pensée : « Le père Jacques était avecStangerson… C’est heureux pour lui… – Alors, quid du rôle du revolver du père Jacques dans le drame ? Ilsemble bien démontré que cette arme a moins blessé Mlle Stangersonqu’elle n’a blessé l’assassin… » Sans répondre à cette question, qui sans doute l’embarrassait,deMarquet nous apprit qu’on avait retrouvé les deux balles dans la«Chambre Jaune», l’une dans un mur, le mur où s’étalait la main rouge –une main rouge d’homme – l’autre dans le plafond.