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«Le commandement à Tcheliabinsk ne songe guère à la repentance. Il ne se sent pas responsable. Quant aux soldats que nous avons pu interroger, j'ai l'impression qu'ils avaient été «zombifiés». Ils ont tenté d'accréditer la thèse de leurs supérieurs : il ne s'est rien passé. Andreï se serait mutilé lui-même, volontairement. Seul le principal bourreau, Alexandre, a éclaté en sanglots. Il dit qu'il n'a rien fait d'autre que ce qu'on lui avait fait subir à lui-même quand il est arrivé dans l'unité des blindés. Chemise lacoste pas cher
»Les militaires refusent toujours de parler de la diedovchtina. Ils nient l'existence de cette pratique. Ou bien invoquent la tradition, parlent d'«initiation». Dans le jargon de l'armée, les diedy sont les anciens. Ceux qui ont déjà accompli un an de service militaire. Les dykhy sont les bleus qui veulent rentrer à la maison. On les moque. T shirt lacoste pas cher On les insulte. On les humilie. Pour en faire non pas des hommes, mais des esclaves. Corvéables à merci, les dykhy construisent des villas aux généraux, donnent une part de leur misérable solde au sergent, sont contraints de quémander de l'argent à leurs parents ou bien à mendier dans la rue pour payer de la vodka à ceux qui sont chargés de leur éducation.Le soir, après l'extinction des feux, commencent les véritables «réjouissances». Souvent ivres, les sous-officiers se divertissent en frappant les recrues. Viols collectifs. Lacoste Soldes
Passages à tabac. Punitions sadiques. Des milliers de jeunes gens désertent. D'autres se suicident. Presque tous reviennent dans la vie civile avec des traumatismes graves ou un handicap physique. En octobre 2004 Human Rights Watch avait publié un rapport détaillé sur les atteintes aux droits de l'homme dans l'armée. Le parquet avait répondu qu'il avait ouvert 1 500 enquêtes criminelles pour violation du code militaire et 1 000 pour voies de fait.