Sac à main Longchamp pas cher huissier

11/11/2014 00:00

Nous parlions tout à l’heure de ce petit boutde cour qui avait servi de refuge à l’assassin, et vous nous promettiez denous dire, à six heures et demie, comment l’assassin s’est enfui de ce bout de cour et aussi le nom de l’assassin. Il est six heures trentecinq,monsieur Rouletabille, et nous ne savons encore rien ! Voilà, m’sieur ! commença mon ami au milieu d’un silence si solennel que je ne me rappelle pas en avoir « vu » de semblable, je vous ai ditque ce bout de cour était fermé et qu’il était impossible pour l’assassin des’échapper de ce carré sans que ceux qui étaient à sa recherche s’en aperçussent. C’est l’exacte vérité. Mais parlez ! parlez, monsieur ! Ditesnous quel est le nom del’assassin, fit le président Vous le trouverez parmi les noms de ceux qui étaient dans le bout decour », répliqua Rouletabille, qui, lui, ne semblait pas pressé On commençait à s’impatienter dans la salle « Le nom ! Le nom ! murmuraiton Rouletabille, sur un ton qui méritait des gifles, dit : « Je laisse un peu traîner cette déposition, la mienne, m’sieur le président, parce que j’ai des raisons pour cela ! Le nom ! Le nom ! répétait la foule. Silence ! » glapit l’huissier. Le président dit : « Il faut tout de suite nous dire le nom, monsieur !J’avais calculé que ce temps était nécessaire pour avertir FrédéricLarsan, lui permettre de prendre le train de heures , pour Paris, où ilsaurait se mettre en sûreté Une heure pour arriver à Paris, une heure etquart pour qu’il pût faire disparaître toute trace de son passage Celanous amenait à six heures et demie Vous ne retrouverez pas FrédéricLarsan, déclara Rouletabille en fixant Robert Darzac il est trop malin C’est un homme qui vous a toujours échappé et que vous avezlongtemps et vainement poursuivi S’il est moins fort que moi, ajoutaRouletabille, en riant de bon cœur et en riant tout seul, car personnen’avait plus envie de rire il est plus fort que toutes les polices de laterre. Quelquesavocats dirent à haute voix : « Il se moque de nous ! » Le président avait l’air enchanté ; maîtres HenriRobert et AndréHesse étaient ennuyés. Sac à dos Longchamp Le Pliage pas cher
Le président dit : « Cette plaisanterie a assez duré. Vous pouvez vous retirer, monsieur,dans la salle des témoins. Je vous garde à notre disposition. » Ceux qui se trouvaient dans le bout de cour étaient : le garde, mort. Estce lui, l’assassin ? Non, m’sieur. Sac à dos Longchamp Le Pliage pas cher Le père Jacques ? Non m’sieur. Le concierge, Bernier ? Non, m’sieur Sainclair ? Non m’sieur Arthur William Rance, alors ? Il ne reste que Arthur Rance etvous ! Vous n’êtes pas l’assassin, non ? Non, m’sieur ! Alors, vous accusez Arthur Rance ? Non, m’sieur ! Je ne comprends plus ! Où voulezvous en venir ? il n’y avaitplus personne dans le bout de cour. Sac à main Longchamp pas cher Si, m’sieur ! il n’y avait personne dans le bout de cour, ni audessous, mais il y avait quelqu’un audessus, quelqu’un penché à sa fenêtre,sur le bout de cour Frédéric Larsan ! s’écria le président. Frédéric Larsan ! » répondit d’une voix éclatante Rouletabille. Et, se retournant vers le public qui faisait entendre déjà des protestations, il lui lança ces mots avec une force dont je ne le croyais pas capable: « Frédéric Larsan, l’assassin ! » Une clameur où s’exprimaient l’ahurissement, la consternation,l’indignation, l’incrédulité, et, chez certains, l’enthousiasme pour le petitbonhomme assez audacieux pour oser une pareille accusation, remplit lasalle. Le président n’essaya même pas de la calmer ; quand elle fut tombée d’ellemême, sous les chut ! énergiques de ceux qui voulaient tout desuite en savoir davantage, on entendit distinctement Robert Darzac, qui,se laissant retomber sur son banc, disait : « C’est impossible ! Il est fou ! » Le président : « Vous osez, monsieur, accuser Frédéric Larsan ! Voyez l’effet d’unepareille accusation Robert Darzac luimême vous traite de fou ! Si vous ne l’êtes pas, vous devez avoir des preuves Des preuves, m’sieur ! Vous voulez des preuves ! Ah ! je vais vous endonner une, de preuve fit la voix aiguë de Rouletabille Qu’on fassevenir Frédéric Larsan ! » Le président : « Huissier, appelez Frédéric Larsan. » L’huissier courut à la petite porte, l’ouvrit, disparut La petite porteétait restée ouverte Tous les yeux étaient sur cette petite porte. Sac à main Longchamp pas cher L’huissier réapparut. Il s’avança au milieu du prétoire et dit : « Monsieur le président, Frédéric Larsan n’est pas là. Sac à main Longchamp
Il est parti versquatre heures et on ne l’a plus revu. » Rouletabille clama, triomphant : « Ma preuve, la voilà ! Expliquezvous Quelle preuve ? demanda le président. Ma preuve irréfutable, fit le jeune reporter, ne voyezvous pas quec’est la fuite de Larsan. Je vous jure qu’il ne reviendra pas, allez ! vousne reverrez plus Frédéric Larsan » Rumeurs au fond de la salle. « Si vous ne vous moquez pas de la justice, pourquoi, monsieur,n’avezvous pas profité de ce que Larsan était avec vous, à cette barre,pour l’accuser en face ? Au moins, il aurait pu vous répondre ! Quelle réponse eût été plus complète que celleci, monsieur le président ? il ne me répond pas ! Il ne me répondra jamais ! J’accuse Larsan d’être l’assassin et il se sauve ! Vous trouvez que ce n’est pas une réponse, ça ! Nous ne voulons pas croire, nous ne croyons point que Larsan,comme vous dites, « se soit sauvé » Comment se seraitil sauvé ? Il nesavait pas que vous alliez l’accuser ? Si, m’sieur, il le savait, puisque je le lui ai appris moimême, tout àl’heure Vous avez fait cela ! Vous croyez que Larsan est l’assassin et vouslui donnez les moyens de fuir ! Oui, m’sieur le président, j’ai fait cela, répliqua Rouletabille avec orgueil Je ne suis pas de la « justice », moi ; je ne suis pas de la « police »,moi ; je suis un humble journaliste, et mon métier n’est point de faire arrêter les gens ! Je sers la vérité comme je veux c’est mon affaire Préservez, vous autres, la société, comme vous pouvez, c’est la vôtre Maisce n’est pas moi qui apporterai une tête au bourreau ! Si vous êtesjuste, monsieur le président et vous l’êtes vous trouverez que j’ai raison ! Ne vous aije pas dit, tout à l’heure, « que vous comprendriezque je ne pouvais prononcer le nom de l’assassin avant six heures et demie ». Sac à main Longchamp Rouletabille protesta : « Je vous affirme, monsieur le président, s’écriatil, de sa voix aiguë etclaironnante, je vous affirme que, lorsque je vous aurai dit le nom del’assassin, vous comprendrez que je ne pouvais vous le dire qu’à sixheures et demie ! Parole d’honnête homme ! Foi de Rouletabille ! Mais, en attendant, je peux toujours vous donner quelques explicationssur l’assassinat du garde Frédéric Larsan qui m’a vu « travailler »au Glandier pourrait vous dire avec quel soin j’ai étudié toute cette affaire. J’ai beau être d’un avis contraire au sien et prétendre qu’en faisantarrêter Robert Darzac, il a fait arrêter un innocent, il ne doute pas, lui,de ma bonne foi, ni de l’importance qu’il faut attacher à mes découvertes, qui ont souvent corroboré les siennes ! » Frédéric Larsan dit : « Monsieur le président, il serait intéressant d’entendre JosephRouletabille ; d’autant plus intéressant qu’il n’est pas de mon avis. Sac Bandoulière Longchamp pas cher Sac Bandoulière Longchamp pas cher » Un murmure d’approbation accueillit cette parole du policier. Il acceptait le duel en beau joueur. La joute promettait d’être curieuse entre cesdeux intelligences qui s’étaient acharnées au même tragique problème etqui étaient arrivées à deux solutions différentes. Comme le président se taisait, Frédéric Larsan continua : « Ainsi nous sommes d’accord pour le coup de couteau au cœur qui aété donné au garde par l’assassin de Mlle ; mais, puisquenous ne sommes plus d’accord sur la question de la fuite de l’assassin, «dans le bout de cour », il serait curieux de savoir comment Rouletabille explique cette fuite. Moi non plus ! » dit Rouletabille. Des gens, devant moi, s’enfoncèrent leur mouchoir dans la bouchepour ne pas éclater « Allons, fit le président, vous avez entendu, jeune homme, ce quevient de dire Frédéric Larsan. Comment, selon vous, l’assassin s’estilenfui du « bout de cour » ? Rouletabille regarda Mme Mathieu, qui lui sourit tristement. Sac de voyage Longchamp pas cher
« Puisque Mme Mathieu, ditil, a bien voulu avouer tout l’intérêtqu’elle portait au garde la coquine ! s’écria le père Mathieu. homme avait pris, toujourscomme je l’avais prévu, la galerie à sa droite, c’estàdire le chemin préparé de sa fuite « À moi, Jacques ! À moi, Larsan ! » m’écriaije. Il nepouvait plus nous échapper ! Je poussai une clameur de Évidemment, fit mon ami, ce serait curieux ! » Toute la salle partit encore à rire. Le président déclara aussitôt que, siun pareil fait se renouvelait, il n’hésiterait pas à mettre à exécution samenace de faire évacuer la salle. « Vraiment, termina le président, dans une affaire comme cellelà, je nevois pas ce qui peut prêter à rire. Sac de voyage Longchamp pas cher joie, de victoiresauvage L’homme parvint à l’intersection des deux galeries à peinedeux secondes avant nous et la rencontre que j’avais décidée, le choc fatal qui devait inévitablement se produire, eut lieu ! Nous nous heurtâmestous à ce carrefour : et moi venant d’un bout de la galeriedroite, le père Jacques venant de l’autre bout de cette même galerie etFrédéric Larsan venant de la galerie tournante. Nous nous heurtâmesjusqu’à tomber « Mais l’homme n’était pas là ! » Nous nous regardions avec des yeux stupides, des yeux d’épouvante,devant cet « irréel » : « l’homme n’était pas là ! » Où estil ? Où estil ? Où estil ? Tout notre être demandait : « Oùestil ? » « Il est impossible qu’il se soit enfui ! m’écriaije dans une colère plusgrande que mon épouvante ! Je le touchais, s’exclama Frédéric Larsan.